Langue fantôme
suivi de Éloge littéraire d'Anders Breivik
Pierre-Guillaume de Roux, 2012
Quatrième de couverture :
Faut-il se lamenter sur le sort du roman français, quasiment absent de la scène internationale ? Pas si sûr quand on mesure à quel niveau d’abêtissement conduit le roman dit « international ». Ainsi Umberto Eco n’a-t-il pas hésité à « réécrire » Le Nom de la rose à l’intention des lobotomisés du Culturel : suppression des citations latines, passages amputés des descriptions, appauvrissement du vocabulaire. Un processus de vulgarisation où seul subsiste le scénario, en attendant le video game. Ce qu’on appelle encore « roman » est ainsi devenu le lieu même de la destruction de la langue et de la littérature. La tiers-mondisation culturelle de la France le proclame de toutes parts. Et quand, à la mise à mort de la littérature, s’ajoute la négation de l’idée de nation, n’est-ce pas au néant qu’on donne droit de cité ? Ainsi, le massacre perpétré par Anders Breivik, en Norvège, loin de constituer l’acte d’un homme seul, encore moins celui d’un aliéné, renvoie les politiques et agents « culturels » au miroir d’une société qui, par-delà le scénario « multiculturaliste », a choisi de renoncer à toute communauté de destin, à ses racines vivantes, chrétiennes, donc littéraires.
Pouruqoi me tuez-vous ? Hors commerce,
Editions Pierre-Guillaume de Roux, 2012
Image d'arrière-plan (modifiée) © Mbzt / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0