Laura Mendoza
P. O. L, 1991
Présentation de l'éditeur :
Sandra, la narratrice effacée, simple lectrice d’un récit dont elle fut le témoin, rapporte l’amour de Laura Mendoza et de son professeur de lettres, Marc Fournol. Ce professeur pousse Sandra à prendre la parole pour l’aider à surmonter la médiocrité de son propre récit, qui acquiert, par cette mise en abyme, une profondeur et dévoile une réalité à valeur quasi documentaire sur la vie de ces jeunes exilées latino-américaines à l’image de Laura Mendoza.
« Pendant une année, j’ai regardé naître, croître et finir ce qu’il me faut bien appeler un amour – dans une distance qui fut, pour Laura comme pour moi, la plus singulière des proximités. Nous n’avons peut-être cherché qu’à saisir ce qui se dérobait, elle dans une sorte de jeu d’une douceur parfois cruelle, et moi dans le trouble, l’émerveillement et, pour m’en délivrer, l’écriture. »
« L’érotisme est ici de phrase, porté par la clarté – parfois terrible – d’une écriture. Sur un thème périlleux échappant aux complaisances comme aux facilités, la grande réussite du livre naît ainsi de l’exact placement de la voix, qui mêle l’engagement absolu de l’auteur (inexplicablement perceptible) à ce qu’il faudrait appeler une conciliation des distances »
Olivier Barbarant, Recueil
« Avec ce récit dont l’épure classique et la pudeur ménagent la violente nostalgie d’un retour impossible, Richard Millet donne la mesure de la nécessité et de l’aléatoire. »
Jean-Paul Corsetti, Europe
Image d'arrière-plan : domaine public