Cœur blanc
P. O. L, 1994
Quatrième de couverture :
Chacune de ces histoires raconte un secret, et chacune est à l’image du secret qu’elle raconte : retenue et mélancolique d’abord, et puis violente, cruelle.
Elles se déroulent dans des provinces écartées, des provinces sentimentales aussi bien que géographiques, peuplées de femmes seules, d’adolescents tourmentés, de personnages titubants que la chair torture, et la solitude, et les regrets. Ils ont d’égales dispositions pour la droiture et la servilité, ils peuvent rester innocents jusque dans le mal qu’ils font avec aux lèvres un sourire de craie.
« À cette époque, ma foi n’était que religiosité mêlée de vague superstition, avec un goût prononcé pour l’architecture sacrée. Je m’étais mis à fréquenter assidûment les églises de la ville haute, par désœuvrement, peut-être, autant que pour le calme que ces nefs sombres et silencieuses faisaient renaître en moi après mes journées au bureau. Affecté à Laon pour une année, j’avais accepté avec indifférence cet exil. Je logeais dans la ville haute, non loin de la citadelle. J’aimais le silence des ruelles et des arrière-cours, les gestes lents des citadins, la paix des promenades et, par-dessus tout, l’espèce d’étroit belvédère d’où l’on découvrait, tout autour de la butte, des plaines sans fin : je venais rêvasser là, les soirs de septembre et d’octobre, en regrettant qu’il soit désormais impossible d’écrire l’histoire d’une jeune sentinelle guettant aux horizons bleutés des cavaliers barbares venus du nord »
Ce volume contient :
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Cœur blanc
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L'offrance méridienne
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L'autre miroir
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L'élève Bérénice
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La descendante
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La visitation
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Une jeune mère
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Octavian
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Les grâces
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Noces à Liginiac
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La mort du petit Roger
Image d'arrière-plan (modifiée) © Pline / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0