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Ma vie parmi les ombres

Gallimard, 2003

 

Présentation de l'éditeur :

«J'ai vu s'éteindre, à Siom, sur les hautes terres limousines, entre les années 60 et le début de ce nouveau millénaire, le monde rural dans lequel je suis né. J'ai vu finir une civilisation qui avait duré des siècles. Ils sont tous morts, les Bugeaud comme toutes les grandes familles siomoises, et c'est pourtant parmi eux, hommes et femmes que j'ai vus vivre et que je croyais immortels, que j'erre aujourd'hui, perdu ou sauvé par l'écriture, ombre parmi les grandes ombres de Siom.»

 

« Après moi la langue ne sera plus tout à fait la même. Elle entrera dans une nuit remuante. Elle se confondra avec le bruit d'une terre désormais sans légendes.  Les langues s'oublient plus vite que les morts. .»

« Je reviens à ce pré. Je me trouvais au centre de ce que je contemplais et qui était situé aussi bien en moi qu’au dehors. Je pourrais dire exactement son aspect, ses proportions, ce qui y poussait, quels arbres, taillis, essences, haies, quelles pierres le délimitaient, ce qu’on découvrait des divers endroits où je me tenais, dans quelle page de la grande prose du monde je me figurais, assis, couché, accroupi ou debout, les yeux ouverts, rassemblant dans une joie inquiète le fait d’être vivant comme celui de ne l’être pas tout à fait, étant celui qui était là et celui qui se regardait être, là et ailleurs tout à la fois ; et de même que, lisant, parfois on se voit lire, on est dans le livre et hors de lui, de même j’étais dans le pré et loin de là, je ne savais où, présent, passé ou futur, non pas dans un temps qui s’écoulerait autrement, mais dans la forme la plus proche de l’éternité, laquelle n’est peut-être que la conscience dépitée que nous avons du divin » 

« Dire de Ma vie parmi les ombres que c'est du grand art, qu'il s'agit d'un livre envoûtant admirablement servi par un souci amoureux de la langue ne serait pas suffisant. » 

Richard Blin, Le Matricule des anges

« Richard Millet boucle magistralement cette œuvre singulière, qui débute avec La Gloire des Pythies, se poursuit avec L’Amour des trois sœurs Piale, Lauve le pur et, maintenant, Ma vie parmi les ombres. » 

Marie-Noëlle Campana, Études

« Sinuosité des phrases, hommage au patois, soucis d’exactitude, souffle perdu puis repris, préciosité et rudesse des termes. Le style déterre, jusqu’à nous les rendre réelles, des vies sacrifiées. La construction, où les mêmes scènes réapparaissent mais sous de nouveaux éclairages, imprime un imperceptible mouvement au roman.  »

Marie-Laure Delorme, Le Magazine littéraire

« Dans la lignée de Faulkner et de Proust. » 

Thierry Gandillot, L'Express

« Un roman comme on en fait plus – ou si peu. » 

Nora Philippe, La Nouvelle Revue Française

« J’ai bâti Ma vie parmi les ombres sur le modèle de la Neuvième de Bruckner, laquelle est inachevée. Elle se termine sur ces trente minutes géniales, cet adagio dans lequel vous voyez le ciel s’ouvrir. Je voulais pour mon livre une sorte d’immense adagio, un adagio mémoriel, en trois parties. »

« Conversation à  Beyrouth » (entretien avec Jonathan Littel), Le Débat, n°144, mars-avril 2007.

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