La Voix d'alto
Gallimard, 2001
Présentation de l'éditeur :
Entre l'éclipse d'août 1999 et les mois qui suivent les tempêtes de la fin du siècle, une femme achève de raconter à son amant ce qui l'a conduite à fuir son Québec natal, sa famille et sa langue maternelle, l'anglais, pour venir vivre à Paris. Elle est radiologue. L'amant est un altiste réputé, originaire des hautes terres limousines.
Entre eux, une relation très étrange, dans laquelle la parole compte autant que le sexe, et l'enfance autant que la musique. Ils s'aiment dans la proximité comme dans l'éloignement et la multiplicité des aventures parallèles, entre ce centre du monde qu'est l'île Saint-Louis à Paris, et Montréal, Amsterdam, Venise, Cracovie, Beyrouth...
« Nous étions, ce soir-là, entrés dans l’infinie conversation qui est le destin général de l’amour, dans ce qui est sans doute le meilleur de l’amour : les paroles nocturnes, quêtées, échangées, murmurées au plus haut secret des voix. Nous cherchions à réduire des distances, à pénétrer dans un ordre de temps qui ne fût pas celui d’une époque que nous avions tous deux en horreur, Nicole plus que moi, encore, et dont elle m’apprenait à voir combien elle était vulgaire, violente, plus hypocrite et sournoise qu’aucune autre dans sa volonté de simplification morale »
« La prose déroule ses anneaux, les phrases leur refrain ressassant et entêtant à l’égal d’un parfum, selon le rythme propre à la confidence. »
Anne Thébaud, La Quinzaine littéraire
Image d'arrière-plan (modifiée) © Eric Chabot / Wikimedia Commons / CC BY-SA 2.0